CHROMAMOUR, une métamorphose
Vernissage jeudi 6 février à partir de 19h en présence de l'artiste.
[Entrée libre et gratuite]
Lise Haller Baggesen invoque les mondes sensibles vers de nouveaux futurs communs.
Les expositions personnelles de l’artiste en France portent la croyance en une beauté perdue, retrouvée, à portée dans un monde abîmé.
En 2020, l’artiste, confinée dans son atelier, pose les premiers jalons de la série avec sa fille adolescente, et commence, au sein d’un dialogue transgénérationnel, à œuvrer à partir des matériaux à disposition : des vêtements et des tissus – par la suite, sourcés dans des friperies, de la peinture, et l’envie de tracer des scénarios spéculatifs. De ces premiers essais résulteront un ensemble de peintures sur tissu, portables également, dont chacune est en sus dotée d’une version performée.
Ingrid Luquet-Gad : Pour une politique transtemporelle du tissage, catalogue « Apocalypstick », éditeur Le Confort Moderne, p. 40.

L'exposition "Apocalypstick" en 2023 posait les conditions d’un monde nouveau possible, un paysage habité de formes-chrysalides incarnant les possibles manières d'accueillir les mondes à venir : des robes de débutantes de couleur et aux formes bariolées auxquelles répondaient des slogans pop encapsulés dans des tableaux.
Plus d’un an plus tard, au Bicolore, le titre "ChromAmour : une Métamorphose" indique que notre chromophobie collective est terminée. Nous en avons assez d'être malades, nous sommes fatigués d'être fatigués, nous avons soif du contact humain, du geste peint, du tactile plutôt que du numérique. Nous sommes prêts à ce que la couleur revienne sur nos joues et dans nos rues.
La métamorphose est inspirée de la pensée d’Emanuele Coccia dans son livre éponyme, éd. Rivages 2020 : Tout vivant est en soi une pluralité de formes.
Commissaire de l'exposition : Kathy Alliou
