Vit et travaille à Copenhague.
Olivia Rode Hvass (elle/she + iel/they, née en 1995) est diplômée de la Jutland Art Academy en 2021 et a suivi la Masterclass en tissage TC2 de Corrie van Eijk-Dokter en Hollande en 2021.
Olivia Rode Hvass travaille dans un champ interdisciplinaire sculptural qui englobe le dessin, les textiles, les objets trouvés et fabriqués ainsi que l’art d’installation. Leur travail se développe à partir d’une critique et d’un intérêt pour la création de mondes, en lien avec les récits (mythologie, réalité, contes de fées) qui façonnent la société dans laquelle nous avons grandi et été élevés. Hvass a précédemment exposé sur diverses plateformes et dans des institutions danoises telles que la Kunsthal Aarhus, la Kunsthal 6100, la Kunsthal NORD, la Sydhavn Station, le Ladder Space, l’Archway Nightlands Connectior, le Musée Skovgaard et Tranen. Iel fait ses débuts internationaux avec des expositions solo à 00.00à Séoul à l’automne 2023 et prépare des expositions au Kunstmuseum Brandts (DK), à Rum46 (DK) et à Le Bicolore - Maison du Danemark à Paris, à l’automne 2024.

Olivia Rode Hvass, Can't seem to get out of my head.. out of my bed..., 2022 © Jesper Olsen
La Licorne est un animal mythologique et magique, dont les représentations récurrentes dans l’art médiéval sont à l’image de la fascination des esprits pour cette créature et la prégnance des valeurs morales et symboliques qui lui sont associées, entre liberté et pureté. Bien des siècles plus tard, dans les années 80, la licorne prête ses traits à My Little Pony figurine et jouet pour enfant, ostensiblement genré. Là encore, la progression de l’histoire et la réappropriation de mythes à des fins commerciales procède à des digestions iconographiques et symboliques. De la jeune vierge effarouchée du Moyen-Âge, on arrive à la petite fille modèle passionnée de chevaux.
La tapisserie, tissée digitalement, présentée par Olivia Rode Hvass est inspirée de la Chasse à la Licorne, une série de sept tapisseries réalisées entre 1495 et 1505, qui donnent à voir la capture d’une licorne par une troupe d’écuyers. Via un prisme critique féministe, elle peut se lire comme exaltation de la domination masculine et de la force viriliste sur les êtres et les choses. Les matériaux sont les mêmes, mais les versions divergent et couronnent des héros·ïnes différent·es. Avec une esthétique cartoonesque, l’artiste détourne la narration de cette chasse, et sa Licorne parvient à se libérer.